Médidation de carème 2023 (1)

En ce temps de Carême, je vous propose des balises afin de guider notre Compagnie de Marche. Indispensables à une compagnie d’infanterie, un escadron de cavalerie de chercheurs de Dieu en ce siècle de non-religion  guidée par des phares que la main de Dieu a allumés. Paradoxalement ce siècle qui est aussi un siècle d’étonnant renouveau, de vérité, d’authenticité et de simplicité de l’Evangile. Notre ordre de marche  s’inspire de deux ouvrages : Pierre Sourisseau, Les Lumières d’un Phare, Charles de Foucauld[1] et Madeleine Delbrêl, L’éblouie de Dieu[2].

There are many places where the Spirit blows, but there is one Spirit that blows in all places[3].

Nous autres gens de la rue, croyons de toutes nos forces, que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté. Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné[4]

On a dit : « Dieu est mort ». Puisque c’est (semble-t-il) vrais il faut avoir l’honnêteté de ne plus vivres comme s’il vivait. On a réglé la question pour lui ; reste à régler la question pour nous. Tant que Dieu vivait, la mort n’était pas scientifique. Maintenant nous sommes fixés. Si nous ne savions pas la taille exacte de notre vie, nous savons qu’elle sera petite, qu’elle sera une toute petite vie. Pour les uns le malheur tiendra toute la place; pour les autres le bonheur tiendra + ou – de place, ce ne sera jamais un grand malheur ou un grand bonheur, puisqu’il pourra  tenir dans notre toute petite vie.  Le grand malheur indiscutable, raisonnable : c’est la mort, il faut donc devenir réaliste, positif, pratique. Je dis devenir car je suis frappée d’un manque de bon sens. Les révolutionnaires m’intéressent, mais ils ont mal compris la question. Ils peuvent aménager le monde au mieux : il faudra toujours qu’on déménage. Les savants sont un peu enfants : Ils croient toujours tuer la mort, ils tuent les façons de mourir……..[5]

Mais si demain, une première balise s’allumait, une lumière vers le « déraisonnable ».

E. Vilain, Aumônier-Diacre


[1] Piere Sourisseau, Les lumières d’un Phare, Charles de Foucauld, Ed. Salvator, Paris 2021.

[2] Madeleine Delbrêl, L’éblouie d Dieu, Nouvelle cité, Ed.  2019

[3] Madeleine Delbrêl, We the Oridinary  People of the Streets, Ed. W.B. Eerdmans Publishing Co., Grand Rapids, Michigan 2000, Pages 54

[4] Op cit., page 15

[5] Op cit. , page 13

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