Sœur Emmanuelle avec Sofia Stril-Rever, Mille et Un bonheurs, Méditations de Sœur Emmanuelle, Ed. Carnets Nord, Paris, 2007,179 pages, 13 euros.
108/2008
» L’esprit des Béatitudes est ma respiration. » Voici une des phrases de ce splendide livre qui résume bien son contenu. Parcourir ce livre, c’est faire une retraite à travers le bonheur évangélique tel que Sœur Emmanuelle en a fait l’expérience. Cet ouvrage se veut résolument optimiste tout en proposant une réflexion sur la souffrance, la fin de vie et la mort qui s’approche.
L’auteur rappelle, qu’à l’âge de vingt-trois ans, lorsqu’elle a fait ses vœux de religieuse, elle a commencé à respirer cette bonne odeur de l’Evangile que sont les Béatitudes. Depuis ce jour, elle a traversé le monde terrestre et spirituel méditant la vie sous le regard de Dieu. Elle fait un relevé des traces du bonheur dans sa longue expérience d’amour des plus pauvres jusque dans la pauvreté de sa santé alors qu’elle a atteint l’âge de nonante-neuf ans.
Avec l’aide des images comme le papillon, l’escargot, la rose ou le champagne, elle propose un chemin de joie malgré les embûches de ce qui pourrait ralentir notre marche joyeuse vers le Christ. Au travers des récits bibliques, elle parle de la joie de Jésus et de celles qu’il offre. L’auteur redit combien elle ne peut plus se prendre pour la Sœur Emmanuelle si active qu’elle a été pendant bien des années. Par contre, elle rend grâce pour les années de vieillesse qui la cantonne dans le sud de la France à cause de son âge, sa dépendance et son état de santé. Mais sans amertume, elle redécouvre une autre manière de vivre sa foi, dans le calme paisible de la contemplation et de la rencontre privilégiée avec le Christ.
A renfort des pages d’Evangile, du témoignage de grands spirituels de l’Histoire, de son expérience passée qu’elle lit autrement à la lumière de sa situation actuelle, Sœur Emmanuelle redécouvre mille et un bonheurs.
A quelques encablures de la Grande Rencontre d’Eternité, l’auteur recueille les fruits de son expérience et la partage. La dépendance physique de ces dernières années lui a appris à regarder sans amertume sa propre condition humaine. Il y a comme un sentiment de purification, de simplification sur la route de la fin de vie. Même la prière se simplifie. La mort viendra mais ce » sera le plus beau jour de ma vie », dit-elle en conclusion.
Voici un ouvrage d’espérance pour celles et ceux qui, cheminant avec le Christ, veulent trouver dans leur souffrance un rayon de lumière et d’encouragement.